Une bibliothèque bien morne

Du bois, de la poussière. De la poussière, du bois.
La bibliothèque du royaume Reikon se fesait de plus en plus vieille. Les grandes étagères remplies de vieux grimoires poussiéreux semblaient ne jamais s'arrêter. L'hygiène de l'endroit n'était pas très soignée, et cela malgré la présence de la bibliothècaire, qui (et on pouvait le deviner à son visage) vieillissait en même temps que le bâtiment, comme si elle en fesait partie.
Beaucoup de flambeaux étaient allumés, ce qui laissait la visibilité parfaite, et mettait en évidence toutes les toiles d'araignées, les trous et autres dégradations qu'on subi cette bibliothèque.
Rien n'avait changé avec le temps ; tous ces bouquins et autres manuels ne semblaient pas avoir bougé de leur place depuis plusieurs décénnies.
Malgré les apparences ce n'était pas le cas, la bibliothècaire voyait passer une dizaine de personnes différentes chaque jour, bien que ce soit généralement toujours les mêmes visages.

Je restais là, dans l'allée entre tous ces livres, les scrutant de temps à autre. J'étais l'un de ces visages qu'elle voyait souvent.
Le grincement du tabouret sous mon poids est devenu un bruit habituel pour moi. J'entendais ce bruit à nouveau, pour une énième fois.
Je mis la main sur un vieux grimoire noir, perché dans la rangée la plus haute, puis l'apporta devant mes yeux, après avoir soufflé dessus brièvement.
Je m'installa à "ma" table puis ouvrit le vieux grimoire avec autant d'excitation qu'un enfant qui reçoit un cadeau.

Ohohhh ... Tout cela m'a l'air bien intéressant !

Je me plongea alors dans ce vieux livre en savourant chaque ligne, écrites à la main.

Les vieilles pages jaunies du grimoire manquaient de se déchirer à chaque fois que je tournais une page, alors que l'encre reflétait la lumière, comme si l'auteur venait à peine d'écrire ces lignes.

L'auteur avait alterné la langue parlée par tous les habitants de Sistearth avec quelques passages d'une langue Reikonne ancienne, actuellement éteinte. Je ne connaissais pas encore tous les rudiments de cette langue ancienne, c'est pourquoi je me suis promis de réouvrir ce bouquin une fois que j'aurais appris plus de ce parlé.
Néanmoins on pouvait deviner que ces passages étaient des chants, ou des poèmes, que nos ancêtres Reikons connaissaient le mieux du monde. il sembleraient qu'ils chantaient ces lignes lors des grandes batailles, pour leur donner du courage et honnorer le grand roi Morgoth qui combattait alors à leur côtés.

Je n'avais rien appris de plus grâce à ce grimoire ; il était un parmi tant d'autres que je ressortirai plus tard.

Je monte à nouveau sur le vieux tabouret pour remettre le gros livre à couverture noire à sa place. Après un petit signe de tête sympathique à la bibliothècaire, je sortis pour aller voir un ancien professeur Reikon de l'université, qui allait, pour la énième fois, me donner un petit cours sur la langue ancestrale Reikonne.
J'allais à nouveau boire ses paroles, une fois de plus.

Qu'il est agréable de parcourir les rayons de la vieille bibliothèque alors que la tempête fait rage dehors... Etre reikon ne signifie manifestement pas apprécier les rafales de grèles qui vous fouette le visage.

M... magie... magie noire... mémoires...

Tiens... cet ouvrage a l'air interessant. "Memoires de Torqual l'ancien, chroniqueur du royaume reikon et grand intendant de la bibliothèque royale... en l'an de grâce..." La poussière recouvrant le livre m'empèche de lire la suite du titre. Je l'ouvre d'une main rendue malhabile par le froid et commence à le feuilleter distraitement sous l'oeil sévère de la bibliothéquaire. Sont relatés entre ces ligne les prémices de la fondation de notre royaume, alors que le culte du Grand Homme Enneigé, loué soit-il, n'était pas encore établi... Je repose bien à sa place le grimoire et repars dans les rayonnages, laissant derrière moi une trainée de neige fondue.

N... noms des grands nobles... nom de la ville... nutrition des licornes...

Je lis au passage sur ce livre ouvert: "... pain delectera votre animal. En effet, le goût de cet aliment est, quand il est correctement cuit, particulièremet déléctable aux papilles de votre licorne. Pour le préparer correctement, voici une recette proposée par le capitaine dirigeant le harras royal: prenez une bonne mesure de farine de seigle,...."
Humph.. je n'ai pas de licorne, je ne suis pas interessé. Et de toute façon, je ne suis pas venu pour cela.

P... partie de chasse... pèche...

Oh, un ouvrage sur la pèche: "comment attraper du poisson, de la plus humble sardine au terribles squales du lac Mizu". Par Kruach Aum, traduit du Haut Kettai par B. Fredevin, traductrice des langues orientales du palais royal... S'ensuivent plusieurs titres vantant les merites du livre et de la traductrice, une noble ayant fait fortune dans l'édition. Un détail retient mon attention cependant. Le "Haut Kettai"... Jamais entendu parlé de ce langage.
Je souries en repartant à travers les étagères de livres... C'est fou toutes les choses incroyables que l'on peut trouver en fouinnant dans cette bibliothèque...

Pochettes... Podoloogie... Pommes

Pommes? Rien que d'y penser alors que les arbres sont encores squelletiques dehors me fait saliver d'envie. Mais s'y je suis au niveau des pommes, c'est que j'ai dépassé le grimoire que je cherchais...

Ah, le voilà.
"Poëmes des hauts plateaux; récits de voyages fantastiques", recueil de texte édité par Balusthurius le sage. Eh oui, être un chasseur sans foi ni loi n'oblige pas necessairement à aimer que les réciits de guerre et de batailles. Je pose le livre sur la table de travail de la bibliothécaire, en faisant tomber un ou deux parchemins encore non classés, pour pouvoir l'emporter avec moi pour toute la semaine prochaine. Promis, je reviendrais emprunter d'autres livres. Je sens que je vais me plaire ici...

J’arpente les longs couloirs de la bibliothèque.
Les murs fait de livres, de vieux grimoire, mémoire des anciens, poètes et sombres poétesses, tout les écris d’un peuple, d’un royaume à la lueur des flambeaux.

Moi qui rêvais d’un lieu tranquille pour me ressourcer, moi qui dans les livres puise ma force depuis des années, je crois avoir trouver un petit paradis.
Il y a tant de livres, tant de savoir, de beauté, de textes barbares à découvrir ici. Je salue imblement la bibliothécaire, vielle dame au visage marqué par le temps, comme ses livres d’un autre âge que plus d’un reikon a due ouvrir…
Mais combien en ont caressé les pages, combien ont sentit cette odeur si spéciale aux vieux grimoires qui en fait toute leur authenticité ; combien ont effleuré les lignes écrites à la main ?

Comme une évidence et puisque c’est la seule flamme, la seule lumière qui m’illumine je prend dans les étagère délicatement un recueil de poésie.
Mon regard et mon esprit s’évade à travers tout ces poème, le vent de liberté qui me traverse me fait un peu oublier la triste déchéance de se monde en berne et comme depuis toujours, parce que l’écriture reste mon seul moyen d’expression je me surprend à rêver.
Je rêve, je rêve comme si j’oubliai que se monde malade me laisse suffoquer, que j’ai fuit les contrées lointaines de la pollution pour venir dans se royaume, je rêve d’écriture, rêve que mes poèmes, mes écris se retrouvent un jours ici dans cette bibliothèque où je sais que je trouverais refuge a présent.

Je repose le livre à sa place, descend du tabouret bancal ou j’était assise, je salue la vielle bibliothécaire croise quelques visages et remet ma cape qui me recouvre d’un geste comme pour me protéger du monde, m’en cacher…
Je passe les grandes portes de la bibliothèque et m’en vais sachant que ce lieux sera mon nouveau refuse et m’apportera quand l’air se fera trop lourd, un souffle de vie.

Ha, me voici enfin de retour dans ma bibliothèque favorite, où le temps lui même semble ne pas avoir d'emprise. Je fait tomber la neige de mes bottes avant d'entrer. Je ne vais tout de même pas laisser le froid et l'humidité avoir raison de ce temple du savoir.

*grincement*
Ce son familier que je n'avais pas entendu depuis bien longtemps m'empli d'un bonheur indicible. Je n'aurait pû imaginer que cette vielle porte puisse me manquer à ce point.

J'entre, referme la porte dans le même grincement, et me dirige doucement vers la bibliothècaire

Je me souris a moi meme. Elle est toujours aussi vielle, et toujours au même endroit. Cela fait des mois que je suis parti et elle n'a pas bouger comme si cela ne faisait que quinze minutes a peine. Je ne peux l'imaginer sans cette bilbliothèque ni cette bibliothèque sans elle.

Elle leve la tête: "oh, c'est toit", dit-elle dans un murmure, "cela faisait bien longtemps que je ne t'avais pas vu. Que m'amene tu cette fois-ci?", demanda-t-elle, toujours dans cette voix qui ne doit porter plus loin que mes oreilles. Je sais qu'il y a des personnes dans cette batisse, ils sont peu mais toujours il y en a.
"Quelque manuscris que je suis aller chercher dans les bibliothèque mizu, ce ne sont que des copies evidement mais je te les ai rapportés" repondis-je dans le même murmure.
Esquissant un sourire elle me reproche "encore du travail que tu donne à cette pauvre femme que je suis. allez! file!"

Je me glisse dans les rayons à la recherche des savoirs perdus sachant pertinement que je pourrai ouvrir n'importe lequel de ces livres et decouvrir plus de mysteres que je ne pourrai jamais concevoir pendant une vie entiere. Et je savais aussi qu'il me faudrai plus d'une centaine d'existences pour pouvoir lire tous ces trésors.

Dialectes Anciens, Contes et Légendes des Royaumes Perdus

Tiens, essayaons celui-là. Je tire le livre à moi et vais m'installer près de la cheminée, mon lieu d'étude préféré.

Alors que dehors la fête battait son plein, une jeune demoiselle entra en ce lieu de culture. Il n'était pas rare de la voir ici, elle y passait le plus clair de son temp et allait et venait simplement entre ici, le temple et le chateau de Lynsk.

Pourquoi à présent, entre les rayons sombres de la bibliothèque se trouvait Ezal Taicha?

Ici elle se sentait bien, l'odeur du papier vieillit, le silence et les murmures, elle se sentait en sécurité à l'abris du monde extérieur. Elle avait essayait de retrouver Morrigane dans la foule mais sans succès et ses pas, comme par automatisme, l'avait emmené ici.

Elle laissa trainer son index sur les livres en parcourant un rayon pour aller jusqu'au centre de la bibliothèque puis s'arrêta à mis parcour pour lire le titre du livre que son doigt touché. La langue des Reikons étaient encore trop obscure pour qu'elle le comprenne mais il fallait bien essayer pour réussir. Elle s'arrêta sur cette pensée quelques instant en entrainant le lourd volume tout doucement jusqu'à elle. Puis comme une chose précisieuse et fragile, elle prit le livre contre elle puis alla s'installer.

Rester jusqu'au soir pensait-t-elle et repartir dans la quiétude de la nuit, elle esquissa un petit sourire et la couverture s'ouvrit, une nouvelle histoire commençait.

La magicienne se réveilla. Elle n'était pourtant pas fatigué mais le déchiffrage de l'étrange livre lui demandait tellement d'effort que, perdu sur une illustration des plus étranges, une danse macabre, elle s'était assoupis. Elle n'avait alors réussit qu'à "lire" les quelques premières pages de l'étrange ouvrage qui semblait de plus en plus ne pas appartenir à la bibliothèque. On aurait pu dire que c'était le livre lui même qui l'avait choisit.

Elle essaya de reprendre sa lecture mais les caractères lui paraissaient des plus obscure à présent que sa vision était flouté par la torpeur. Elle bailla en s'étirant, essaya de se réveiller puis décida qu'il était temps de partir, bien que ne sachant pas l'heure. La bibliothèque semblait être plongé dans l'obscurité de toutes les manières, une bonne raison pour rejoindre au plus vite le chateau de Lynsk.

Elle partit remettre le livre là où elle l'avait trouvait mais l'emblacement vide n'était plus là, quelqu'un avait rangé un livre à sa place. Elle retira délicatement le livre échangé, remit celui qu'elle lisait puis commença à s'éloigner avant d'entendre un bruit sourd d'un volume tombant à plat.

Elle se retourna.

Le livre était sur le sol ouvert sur une gravure des plus sinistre. Ezal n'y préta pas attention et referma le livre pour le remettre correctement à sa place, prenant bien soin de le caler correctement. Elle repartit ensuite et le même bruit lui parvint aux oreilles.

Le livre était de nouveau tombé.

Elle le ramassa et regarda l'ouvrage plus attentivement, le comparant à celui qu'elle tenait et qui avait été intervertit avec ce dernier. Il n'y avait aucune différence si ce n'était la couverture noire du livre récalcitrant. Elle déposa le livre ordinnaire et décida de montrer le livre noire à un bibliothécaire. Au bout de quelques minutes, elle trouva un viellard rabougris, portant des lunettes rondes, qui rangeait des livres dans un rayon au bout d'une échelle. Elle se racla un peu la gorge pour attirer son intention puis inclina la tête en le saluant.

"Excusez moi messire, j'ai trouvé ce livre mais je n'arrive pas à le ranger..."

Le viellard descendit de son perchoir pour examiner le bouquin plus attentivement.

"Oh...ma petite demoiselle...vous devez sûrement vous tromper ce livre n'appartient pas à notre bibliothèque..." Dit il d'une voix chevrottante.

"Mais..."Rétorqua Ezal qui n'eut pas le temps de terminer sa phrase.

- Aimez vous les livres?
- Oui...bien entendu...

Le viellard se mit à sourire en coin et repoussa le livre noir contre Ezal.

"Alors il est à vous"

Ezal regarda le livre entre ses mains ne comprenant pas trop puis acquiesca. Le viellard se frotta l'arrière du crâne puis leva un doigt en s'exclamant.

"Vous n'avez rien pour le transporter...on dirait un livre rare il faut y prêter la plus grande attention aussi je vais vous offrir cette peau pour l'envelopper. Faites y bien attention jeune fille."

Ezal acquiesca en prenant la vielle peau usée que le bibliothécaire lui tendait. Elle enveloppa le livre puis le serra contre elle.

"Je vous remercie pour tout messire." Elle s'inclina respectueusement et lorsqu'elle se redressa, le viellard se trouvait déjà au bout du rayon en train de s'éloigner. Il poussa un "Au revoir ma petite dame" avant de disparaitre dans les ombres.

Ezal se mit à sourire en pensant au présent qu'on venait de lui faire puis ressortit de la bibliothèque. Dehors la fête battait encore son plein, comme si l'intérieur de la bibliothèque et Lynsk même était de monde bien distinct. Elle regada l'horloge et fut surprise de voir qu'à peine trente minutes s'étaient écoulés. Elle essaya de retourner dans la bibliothèque mes les portes restèrent closes aussi décidé t'elle de rentrer au plus vite au chateau pour parler de son étrange mésaventure à Morrigane.