Chroniques de Meirion

« Hum ? Où suis-je ? »

Quelqu’un se réveille, au milieu d’une forêt. Il fait nuit.

« Qui suis-je ? Ma tête ! »

L’homme se tient la tête entre ses mains, il se met à genoux, il se tord de douleur. Il voit quelqu’un dans ses pensées, quelqu’un qui marche devant lui. Il lui sourit, tout est blanc autour, leurs pieds s’enfoncent dans le sol. Puis, plus rien.

Il se relève, marche en zigzag à travers les bois, il marche, comme un zombie. Il porte dans vêtements de voyageur, une cape, ainsi qu’une lourde épée longue en acier. Il pense à cet homme dans sa tête, il doit le retrouver, il sait pas pourquoi, mais il doit le faire.

L’homme marche très longtemps. La Lune est éclatante, elle éclaire la forêt comme en plein jour. Il avance, et fini par arrivé à proximité de la lisière de la forêt. Il entend des voix, de la musique, des rires. Il s’approche discrètement, telle une ombre, se cachant derrière les arbres, observant au loin une caravane, juste à la limite entre la forêt et une immense clairière verte.

Le voyageur n’est plus qu’à quelques pas de la caravane et ses occupants. Ils ne l’ont pas vu. Il les observe, ce sont des voyageurs, en train de boire de la bière. Certains dansent, certains chantent. Soudain, quelque chose se pose sur l’épaule de l’homme, une main. En un éclair, il se retourne, en dégainant sa lame, et la met au niveau du cou de l’inconnu. C’était une femme. Elle fut surpris par la réaction de l’étranger, et tomba par terre, poussa un cri, elle le regardait attentivement, elle avait peur. La femme parle dans une langue inconnue, indescriptible. En voyant la voyant affolé, il rangea son épée, ne sachant comment communiquer avec ses personnes.

Les autres voyageurs entendirent la femme. Ils prirent leurs armes, et s’approchèrent en courant. L’homme est affolé, ils risquaient de le tuer. Il décida de fuir, en longeant l’orée.
Les autres s’occupèrent de la femme en premier, ils regardèrent vers le fuyard, il était trop loin. Impossible de rattraper.

Au bout de 5 minutes, l’homme arrêta sa course. Il se mit à marcher dans la clairière, en direction de la Lune, toujours aussi imposante et lumineuse. Il la regarda un instant, puis d’un coup, la douleur le reprit. Cette fois il voyait à nouveau cet homme, il semble être toujours aussi joyeux, ils marchent vers un grand rocher, au bout, ils voient un ciel et une Lune dorée, exactement la même lune, quelque chose brille au milieu de l’astre. La douleur s’intensifie, devient insupportable. Le voyageur finit par s’évanouir, au milieu de cette plaine.

[HRP]ne vous joignez pas a ce rp, c'est un rp solo. De plus, ca ne se passe pas a Sistearth, enfin, un peu :p vous verrez plus tard dans la suite de l'histoire[HRP]

Encore une vision, cette fois, elle se passe dans un chalet, au milieu de nulle part. On voit une femme, un homme et deux enfants. Puis c’est la nuit, des cris viennent de partout, les enfants sont cachés dans leurs lits. L’aîné dit au plus jeune :

« Viens par ici ! Vite ! »

Le plus jeune est paralysé, il regarde dans le couloir, la porte de la chambre est ouverte. Au fond, une silhouette de femme s’écrase contre le mur. Le jeune est terrifié, et pleure en sanglots. Puis une énorme masse noire aux yeux rouges arrive dans le couloir et écrase la femme déjà morte et regarde en direction de la chambre. Le regard du monstre et de l’enfant se croise. Il est repéré. La créature s’approche très vite, trop vite. L’aîné crie :

« Reste pas là ! Cours ! »

Le monstre est juste en face de l’enfant. Plus rien. Juste un cri.

Le voyageur se réveille en sursaut, en sueurs, la lumière du jour l’aveugle. Il se réveille dans un lit, dans une chambre. Il y a juste une armoire, un lit, une fenêtre et une porte. Les murs sont beiges. Le voyageur se lève, il a encore tous ses équipements sur lui.

*Bon sang ! Où est-ce que j’ai encore atterri ?* pense-t-il.

Il regarde par la fenêtre, il est dans un village, apparemment, il y a une fête : beaucoup de gens sont déguisés. Il y a des musiciens partout. Ils chantent, ils dansent, ils boivent.

*Cet endroit est ridicule, je déteste les fêtes.*

L’homme décida de sortir cette maison. Dans les rues s’était la folie. Tout le monde parlait toujours cette langue étrange et incompréhensible. Il erra dans les rues lorsqu’il tomba nez à nez avec la femme qu’il avait failli tuer. Ils sursautèrent, cette fois, elle avait ses amis avec elle. Ils lui demandèrent quelque chose, mais impossible de savoir quoi.

« Bon écoutez ! Je ne sais pas ce que vous dites ! Je ne comprends pas ce que vous dites ! »

Le voyageur faisait en même temps qu’il parlait des gestes simples pour essayer de communiquer. Les autres furent surpris ! Apparemment, ils semblaient avoir compris le message. Ils lui firent signe de le suivre. Ils l’emmenèrent chez un vieux sage, une aura magique entourait ce vieillard. Il avait une longue barbe et un visage ridé. Son corps était vieux et maigre, il était assis en tailleur sur un coussin. Les autres discutèrent un instant avec le vieil homme, puis ils s’écartèrent. Le voyageur s’avança vers le vieil homme. Ce dernier récita une incantation, des bulles magiques entourèrent l’homme puis entrèrent dans son corps.

« Voila ! Maintenant tu comprends maintenant notre langue. »

« Incroyable ! J’ai compris ce que vous venez de me dire ! » Répondit le voyageur ahuri.

« Et nous aussi on te comprends. » dit la femme « Je m’appelle Lúthien. Et toi ? »

« Je ne sais pas qui je suis, ni d’où je viens. » dit-il pensif.

Soudain, quelqu’un entra violemment dans la maison, il était jeune, environ 18 ans, il semblait terrifié.

« Vous tous ! Venez vite ! Les armées des Judges arrivent aux portes de la ville ! »

« Quoi !? Angrod ! Maeglin ! Beren ! Venez ! » Répondit Lúthien.

« Ok ! » Répondit les 3 hommes qui étaient avec elle.

« Toi aussi viens. » dit-elle en regardant l’étranger « Tu as l’air fort, rends toi utile. Si tu vois un mec avec une armure noire et un heaume avec des cornes, tu l’éclates ! »

*Charmant ! Quelle caractère.* Pensa le voyageur.

« Très bien, je vous suis. Mais c’est qui nos ennemis ? C’est qui les Judges ? »

« On t’expliquera plus tard. Pour le moment, suis nous ! » expliqua Angrod

Tout le monde se précipita vers l’entrée, arme à la main. Angrod et Beren étaient grands et musclés, possédaient chacun une lourde hache très affûté, ils portaient des armures en fer, peu résistantes mais légères. Maeglin quant à lui, avait une cape, aucune armure mais des vêtements normaux, il tenait toujours dans ses mains un grimoire. Lúthien était une femme de la grande beauté, elle ne portait pas d’armure mais avait une épée longue semblable à celle de l’étranger. Lorsque le groupe arriva à la grande porte du village, cette dernière tomba sous les coups d’un bélier d’une taille monstrueuse. Les soldats entrèrent dans la ville, tous les guerriers du village étaient présents. Les femmes et les enfants étaient repliés au centre de la ville. La bataille du village de Tasartir allait commencer !

L’armée noire pénètre dans le village ! Ils correspondent à la description de Lúthien. Leur armure noire et épaisse semble extrêmement résistante, leurs heaumes à cornes leur donnent un charisme menaçant. Cependant, l’étranger remarque vite une faille dans l’armure : le cou n’était pas protéger, avec une hache comme celle de Angrod, il est difficile d’atteindre le point faible.

« Tout le monde, regarder leur cou. Il n’est pas protégé, prenez des lames plutôt que des haches, vous les tuerez plus facilement. »

« T’inquiète pas ! Nos haches sont tellement affûtés que leurs armures explosent quand on les touche, des lames comme la tienne ne peuvent faire qu’une simple rayure. » Répondit Beren.

Angrod, Beren et quelques autres guerriers foncèrent sur la première ligne ennemie, couvert par les sorciers qui lancèrent des boules de feu aux proportions impressionnantes. L’étranger se précipita à son tour vers l’ennemi. Comme prévu par Beren, les armures ennemies qui semblaient résistantes sont broyées par l’immense hache de ce guerrier redoutable. La magie est assez efficace contre eux, mais pas assez pour leur portée un coup fatale. L’homme visait avec précision le cou de ses adversaires, qui mourraient très vite. Lúthien faisait de même. La première vague ennemie a été complètement éclatée par les résistants, mais le pire allait arriver. La deuxième vague semblait identique, le même type de soldat, la même armure, mais cette fois, beaucoup plus résistantes. Les haches de Angrod et Beren étaient totalement inefficaces. Heureusement, ils avaient des épées longues, qui s’empressèrent d’utiliser en utilisant la faille trouver par l’étranger. Les résistants commencèrent à avoir des pertes, les guerriers n’étaient pas assez entraînés pour viser parfaitement le cou. La deuxième vague n’était pas finie qu’une vague de sorciers en armure arrivaient. Cette arrivée provoqua de lourdes pertes. Les meilleurs guerriers résistaient encore.

Soudain, venant de la dernière ligne ennemie, un guerrier imposant apparu : il tenait dans sa main droite une épée longue ornée de runes, entouré d’une aura magique maléfique. Il avait une cape noire, le même modèle d’armure que les autres, mais certaines parties de l’armure étaient dorées, c’était sans aucun doute un des meilleurs guerriers de toute la légion. Angrod s’approcha de ce combattant mystérieux. Ce dernier leva sa lame et donna un coup de taille : l’armure d’Angrod et lui-même furent tranchés net.

« Angrod ! Non ! » Cria Lúthien, voyant Angrod tomber par terre.

Beren, fou de rage, se précipita à son tour vers ce combattant. Il avait parcouru la moitié du chemin quand l’ennemi leva sa main gauche, en direction de Beren. Une boule magique verte apparue dans la paume de sa main, créant une onde d’énergie impressionnante. Beren, et quelques guerriers qui se trouvaient derrière lui, périrent, comme si une pluie d’épées invisibles avait éclaté leurs armures et leurs corps. L’étranger qui assista à la scène, fut impressionné par la force de l’adversaire. Ce dernier donna un claquement de doigts, qui propulsa l’étranger et Lúthien au loin. Leur chute aurait pu être fatale, mais ils furent gravement blessés et inconscients. Les habitants du village les récupérèrent, et les emmenaient en dehors de la ville, avec les femmes et les enfants.

Le village de Tasartir fut balayé de la carte. Un messager impérial arriva à proximité du guerrier et lui parla :

« Général Telrúnya ! Les réfugiés fuient au sud, à Aldaríon. Votre armée attend vos ordres ! »

« Très bien ! Judge Carnesîr sera heureux d’apprendre notre victoire ici, dites lui que nous attaquerons dans 2 jours Aldaríon. »

« Je ne rends tout de suite à notre capitale. »

Le messager prit une licorne et se dirigea vers le Nord. Telrúnya pensa :

*Ce type… Il ressemble à l’insolent qui a réussi à me toucher il y a une semaine… C’est étrange*

Le Général se dirigea vers ses quartiers.

Le voyageur se réveilla dans un hôpital. Il y avait beaucoup de blessés, beaucoup de mages étaient mobilisés. Lúthien était juste a coté de lui, encore évanouie. Elle se réveilla une heure plus tard, les larmes aux yeux, elles pensaient à ses deux compagnons tués par ce général. Après une journée de repos, l’homme et Lúthien sortirent de ce bâtiment, ils faisaient le tour de la ville.

« Que compte-tu faire maintenant ? » Demanda le voyageur.

« Je dois devenir plus forte ! Je dois tuer ce type en armure ! Et toi ? »

« Moi, faut que je parte à la recherche de quelqu’un que je connais même pas. Au faites, dit moi qui sont ces soldats et les Judges. »

« Ici, sur cette planète appelé Meirion, il existe deux grands Empires : l’Empire des Judges et l’Empire d’Elessar. Elessar est un empire prospère où règne la paix et la liberté. Mais les Judges, qui sont beaucoup plus fort, ont décidés de conquérir Elessar. Il existe Cinq Judges qui gouvernent tout : celui qui nous a attaqué était Judge Carnesîr, il est terriblement puissant et possède la 3ème meilleur armée. Chacun des Cinq possède une grande armée dont les soldats portes la même armure que leur maître, mais en modèle bas de gamme, ils sont aussi extrêmement puissants au combat. Ils règnent sur la partie Nord de notre planète, mais peu à peu, ils prennent les territoires paisibles du Sud. A ce rythme, Elessar disparaîtra prochainement. »

« Le type qui a tué Angrod et Beren était un Judge ? »

« Non. C’était sûrement un des généraux. Sinon, tu cherches qui finalement ? »

« Je fais des rêves étranges où je vois quelqu’un avec moi, je veux partir à la recherche de cette personne pour savoir qui je suis. »

« Faudrait qu’on te trouve un nom en attendant. »Elle réfléchit un instant puis demanda : « Que pense-tu de Ereinion ? »

L’homme réfléchit un instant, puis répondit en souriant :

« C’est d’accord ! Pourquoi tu as choisis ce prénom ? »

« Peu importe. Si tu veux te renseigner pour ton inconnu, tu devrais déjà aller voir à la Légion Dragon, c’est l’armée d’Elessar. Si sa se trouve, il est soldat. »

« Bonne idée ! » *Elle est experte pour changer de conversation elle*

Ils se dirigèrent vers la Caserne de la ville. Ils demandèrent au bureau de recensement.

« Pouvez-vous me faire un portrait de cette personne ? »

Ereinion décrivit précisément l’inconnu : Grand, cheveux blonds, yeux d’ébène, assez musclé, portant une épée longue, une cape noire, des vêtements communs et une armure en fourrure. Une personne dessina l’homme avec une précision énorme.

« Est-ce qu’il ressemble à ceci ? »

« Oui, exactement. »

« J’envoie tout de suite le portrait aux chefs de régiments. »

Après quelques heures, Ereinion et Lúthien furent convoqués dans le bureau d’un Général. Il leur demanda :

« Bonjour, asseyez-vous, nous devons parlez. » Les deux invités prirent une chaise. « Nous savons qui est l’homme que vous recherchez. »

« Vraiment ? » Répondit Ereinion surpris.

« Oui, à vrai dire, on lui doit une fière chandelle. Je vais vous expliquer. Il y a une semaine, Carnesîr a attaqué un village plus au Nord, ils étaient trop nombreux, nos troupes n’étaient pas assez puissantes. Ils allaient se faire massacrer quand ce jeune homme sortit de nulle part. Il n’avait pas de pouvoir magique, mais son épée dégageait une aura étrange. A chaque coup, une onde de choc apparaissait et éclatait les armures. Un général fit fasse à ce combattant, malheureusement l’ennemi le blessa et il du fuir, mais il avait réussi à blesser le général. D’ailleurs, il doit avoir encore la cicatrice sur sa joue droite. Bref. Les survivants ont réussi à le sortir de la ville et à le soigner. Mais dès qu’il fut rétabli, il se dirigea vers les montagnes de l’Est. Nous ne savons même pas comment il s’appelle. C’est tout ce que je peux vous dire. »

« Très bien, dans ce cas je vais le poursuivre. »

« Je viendrais avec toi. Je connais bien ces montagnes, je te servirais de guide.» Répondit Lúthien

« C’est d’accord. »

Ils sortirent de la caserne et allait chercher des provisions pour leur voyage. Soudain quelqu’un les interpella. C’était Maeglin.

« Tu es vivant ! C’est merveilleux ! » Répondit Lúthien en prenant Maeglin dans ses bras.

« Je vais bien, petite sœur. J’ai réussi à m’enfuir en passant par les souterrains de la ville. » je suis si heureux de te voir. »

Il serra sa sœur contre lui.

*Ils sont frère et sœur ?!* pensa Ereinion étonné.

« Racontez moi ce que vous avez vécu. »

Après avoir raconter leur journée, ils cherchèrent une auberge pour dormir. Mais la trompette d’alerte de la ville retentit : l’armée des Judge arrivait. Ils ne pouvaient pas tenir la ville, donc les habitants fuirent directement par des souterrains avec l’armée d’Elessar. Ils se dirigèrent vers la ville suivante, tous sauf Ereinion, Lúthien et Maeglin, qui prirent la route vers les Montagnes de Korh, à l'Est.

Le trio entama l’ascension du premier col quand une tempête de neige se leva. Il n’y avait presque aucune visibilité. Pourtant ils continuèrent leur route, en essayent de trouver une grotte pour s’abriter. Lúthien connaissant bien la route, emmena ses deux compagnons vers un abri. En arrivant à destination, ils virent des lumière provenant du fond de la grotte, on pouvait voire des silhouettes d’hommes musclés en train de boire de la bière.

« Vous pensez que ce sont des bandits ? » Demanda Lúthien silencieusement.

« Il y a de fortes chances. » Repliqua Ereinion.

« Je vais vérifier, un instant. » Répondit Maeglin en sortant son grimoire.

Il récita une incantation, puis posa sa main sur le sol. Un nuage apparu et se dissipa en une seconde, en faisant apparaître une souris. Cette dernière se dirigea directement vers le fond de la grotte. Maeglin restait les yeux fermés, il voyait ce que voyait la souris. Elle revint vers son maître et disparu dans un nouveau nuage.

« Des bandits. Ils sont cinq. Trois d’entre eux se battent avec des épées, l’un des deux derniers est sorcier, l’autre est mage. Visiblement, ils ont l’air coriaces. Vous pensez qu’on peut les battre ? » Demanda Maeglin.

« On arrive le plus discrètement possible d’eux, et on en tue quelques uns le plus vite possibles. On bénéficiera d’un effet de surprise. Si on se débrouille bien, on peut tous les tuer avant la moindre riposte. »

« Bonne idée ! Approchons-nous un peu. Et pas un bruit ! » Répondit Lúthien.

Le groupe s’avança silencieusement vers leurs proies. Une fois en position, la femme du groupe fit signe de sa main d’attaquer à son compte à rebours. Trois….. Deux….. Un….. Zéro ! Telle un éclair s’abattant sur un arbre, les deux combattants fondirent sur deux bandits, les tuant en un coup d’estoc placé à la tête, tandis que Maeglin lance une Lame de Vent sur la tête du mage, ce dernier la reçu entre ses yeux, le tuant sur le coup. Le sorcier et le dernier guerrier ennemi venaient à peine de se rendre compte que leurs camarades qu’ils furent décapités par la lame d’Ereinion.

« On les a bien eu ! » Le Sorcier se retourna précipitament.« Attendez un instant. » Répondit Maeglin.

De grands bruits de pas se firent entendre, elles étaient à l’entrée de la grotte, visiblement, la créature semblait massive. Le trio se précipita vers l’entrée de la caverne, un troll blanc se dressait devant eux !

« Par les yeux de Cerbères ! Un troll blanc ! » Hurla Maeglin.

Aucune fuite n’était possible, et visiblement, le troll semblait très énervé.

Le troll blanc, une créature gigantesque, qui fait au moins 3 mètres de haut, recouvert d’un pelage blanc et de la neige, est un monstre très puissant. Sa mâchoire peut broyer vos os aisément, la force de ses bras pourrait soulever d’énormes blocs de pierres. Les trolls blancs sont réputés pour être extrêmement féroces. Il se dressait, devant le trio, il semblait particulièrement énervé. Soudain, comme un éclair, il hurla de toutes ses forces et lança la charge.

« Funérailles !!! » Cria Maeglin en sautant vers la gauche pour esquiver.

Lúthien fit de même, tandis que Ereinion sautait vers la droite de la grotte, puis se dirigea vers le troll

*Le fou ! Il va se faire tuer !* Pensa Maeglin affolé.

Le troll se retourna brusquement et attaqua Ereinion, ce dernier esquiva un coup de poing du monstre, puis donna un coup de taille avec son épée mais la peau du troll était épaisse.

*Le point faible d’un troll, c’est le cou, mais comment arrivé dans son dos sans se prendre un coup ?* Pensa Ereinion.

Maeglin prit son grimoire et lança une Lame de Vent au niveau du coup du troll, il connaissait aussi son point faible, mais les poils du troll amortissaient l’attaque, empêchant la Lame de pénétrer en profondeur. La créature tentait encore et encore de tuer Ereinion, mais il esquivait de justesse chaque attaque.

« Aidez-moi ! Il va finir par m’avoir ! » Cria le chevalier. « Essayez de faire diversion, ou de le paralyser, pour que je puisse atteindre son foutu cou ! »

Maeglin chercha rapidement dans son grimoire un sort qu’il s’empressa de lancer. *Etreinte du Léviathan !* Un long filet d’eau apparu et se dirigea à une vitesse hors du commun vers le troll, elle l’encercla tout le long du corps et se serra brusquement : le troll se retrouvait totalement paralysé. Il essayait de se libérer, mais l’étreinte était trop puissante. Ereinion escalada le monstre en s’accrochant aux poils de la bête. Une fois arrivé au cou, il coupa les poils du troll pour être moins gêné et planta son épée. Le troll se débattu de toutes ses forces, il agonisait. Le chevalier redonne quelques coups toujours plus profonds. La créature finit par tomber violemment sur le sol. L’atterrissage fut violent pour Ereinion mais il n’était pas blesser.

« Ouf ! C’était moins une, l’étreinte allait se relâcher ! » Disait Maeglin souriant.

« Tu te rends compte ! Pauvre fou ! » Hurla Lúthien en fronçant les sourcils, toute en regardant Ereinion. « Il aurait pu te tuer ! Tu as beaucoup de chance d’avoir pu esquiver ! »

« On avait pas le choix, il fallait le vaincre, on avait aucune chance de fuir, la tempête se le gêne pas ! »

« Calme toi Lúthien ! L’important c’est qu’on l’a vaincu. Maintenant il faut attendre que la tempête passe. »

Ereinion se dirigea vers les corps de bandit et les fouilla, il trouva quelques pièces d’or et la clé des coffres qui se trouvait à proximité.

« Il faut les fouiller, ils ont peut être des armes ou de l’équipement, ou des richesses. »

Lúthien, énervée, s’empressa de fouiller les caisses en les ouvrant et les fermant avec violence pour calmer un peu sa colère. Maeglin trouva une robe pour sorcier bleu foncé avec quelques symboles dessus, il la portait désormais. Lúthien trouva une épée de meilleure qualité, des nouveaux vêtements qu’elle n’avait pas encore essayé, des pièces d’or et une pierre précieuse. Ereinion trouva lui aussi une nouvelle épée, un écu en fer et des bottes. Ils se reposèrent tranquillement, la tempête de neige dura toute la nuit.

Le lendemain matin, ils reprirent leur route vers l’Est. En début d’après midi, ils arrivaient au sommet du plus haut col de la chaîne. La vue était magnifique, on pouvait observé toute la chaîne de montagnes recouvert de neige éternelle.

« Quelle vue ! » Disait Ereinion.

Soudain, ils entendirent quelque chose bougée derrière eux. Le chevalier se retourna et vit une silhouette à proximité, sur le point de porter un coup avec une longue épée noire. Ereinion esquiva de justesse, mais la lame coupa quelques uns de ses cheveux qui flottaient. Ils reculèrent tous de quelques mètres, toute en sortant leurs armes. La personne qui les attaquait était un homme, il avait des yeux noires rempli de haine, ses cheveux étaient longs et bruns, une mèche tombait de chaque côté de son visage, il avait un regard de serpent, un côté maléfique. Comme un éclair, il fonça à nouveau sur Ereinion qui esquiva à nouveau. L’inconnu retenta à nouveau 3 attaques que le chevalier esquiva avec peine, mais il se retrouvait au bord d’une falaise, l’homme lança un dernière assault, Ereinion esquiva le coup d’épée mais son adversaire profitait de sa garde baissé pour lui donné un coup d’épaule qui le déstabilisa, et qui fit tombé Ereinion dans le vide. La scène se passa tellement vite que Maeglin et Lúthien ne pouvaient pas réagir à temps.

L’inconnu observa Ereinion pendant sa chute, ce dernier enfonça son épée dans la falaise pour essayer de ralentir sa chute, il sentit que sa lame allait se briser, il s’accrocha à la falaise de toutes ses forces, en retirant sa lame de la roche, il glissa quelques mètres plus bas encore, mais il stoppa sa chute. Maeglin observa l’ennemi.

*Réagit ! Pas le temps de réfléchir, attaque !* Pensa Maeglin.

Il sorti son grimoire, et ouvra la bonne page rapidement. Il se prépara à lancer un sort. Mais l’inconnu sauta dans le vide.

*Quoi !?* Pensa Maeglin.

Lúthien ne réagissait pas. Elle était impuissante et ne pouvait rien faire. L’ennemi, en sautant, posa ses pieds sur la falaise, c’est comme si il courait à la verticale. Sa lame noire était pointé vers Ereinion, c’était ça cible depuis le début. Ce dernier le vit arrivé, étonné.

*Bon sang ! C’est qui ce type ? Comment il peut faire ça ???* Pensa Ereinion.

Lorsque Ereinion bloqua l’attaque de son adversaire, sa lame se brisa, il fut blessé à l’épaule droite. Son ennemi avait stoppé sa chute, il était désormais ’’debout’’, il se tenait perpendiculaire à la falaise.

« T’es capable de courir sur les rochers, même à la verticale. » Remarqua Ereinion en se posant sur un rocher qui dépassait où il pouvait se tenir droit. « T’es qui en faites ? ».

« Je suis Fujiwara, on me surnomme le Serpent de Korh. Tout ceux qui passent sur mon territoire seront tués. » Répondit l’inconnu avec une voix sombre et grave. Il portait des vêtements étranges : une chemise ouverte laissant apparaître son torse, un pantalon

Maeglin qui assistait à la scène en hauteur, chercha dans son grimoire un nouveau sort. *Fusion de la Pierre !*. Le corps fusionna avec le sol, il pouvait aussi se déplacer le long de la falaise. Dans un premier temps, il disparu sous la roche, puis il sorti derrière Fujiwara, en tenant le grimoire ouvert à la bonne page. *Soleil Flamboyant !*. Une énorme boule de feu apparu et se dirigea vers l’ennemi, qui se retourna et donna un coup en diagonale, qui trancha la sphère de feu en deux. La première partie s’écrasa au fond du précipice, l’autre sur la falaise.

*C’est….. Impossible !* Pensa Maeglin confus.

Fujiwara profita de la confusion du sorcier pour lui enfoncer sa lame dans le torse.

« Maeglin ! » Cria Ereinion.

Le sorcier retourna dans la roche pour se mettre à l’abri. Il était blessé, il devait tenter des attaques à distance, mais son ennemi pouvait tous esquiver.

*Ereinion peut que se défendre, je dois l’aider !* Pensa Maeglin.

Il prit son grimoire et lança un sort sur le chevalier. *Marche de l’Ombre !*. Ereinion sentit quelque chose de différent, il adhérait mieux au sol.

*Encore un tour de magie.* Pensa le chevalier.

Il posa ses pieds sur la falaise, il se battait à arme égale maintenant, ou presque.

« Je vois que ton ami à lancer la Marche de l’Ombre sur toi, j’utilise moi aussi ce sort, mais tu n’a pas d’arme. Tu vas mourir. »

Pendant ce temps-là, Maeglin prit une des deux épées de Lúthien qui observait la scène d’en haut, puis la donna à Ereinion.

« J’en suis pas si sur. » Répondit le chevalier.

Les deux combattants entamèrent un combat féroce. Aucun des deux n’arrivait à percer la défense de l’autre. Maeglin apparu à nouveau derrière Fujiwara, mais à une bonne distance cette fois. Il lança un nouveau Soleil Flamboyant, que son adversaire esquiva. Ce dernier ferma ses yeux un instant, il allait lancer une terrible attaque sur Ereinion. *Estocade Foudroyante !*. Il se précipita à toute vitesse sur Ereinion, avec son épée entourée d’un éclair, il le transperça au niveau du foie. La décharge était très violente, le chevalier allait s’évanouir.
Mais Ereinion attrapa Fujiwara, l’empêchant de retirer sa lame et de reculer.

« Qu’est ce que tu fais ? » Demanda Fujiwara.

Il observa autour de lui. Maeglin était encore caché dans la roche, mais quelque chose arrivait d’en haut. C’était Lúthien qui avait sauté du haut de la falaise à son tour, l’épée pointée vers le bas, elle était juste au dessus de Fujiwara.

*Bordel !* Pensa le guerrier.

Il donna un coup de genou dans Ereinion, qui lâcha sa prise mais c’était trop tard, il eu juste le temps d’esquiver un peu pour éviter que l’attaque soit fatale. Il reçu la lame dans le ventre. Lúthien donna aussi un coup de pied pour éloigner Fujiwara de la falaise, pour qu’il ne puisse pas survivre. Ereinion attrapa son amie avant qu’elle tombe à son tour dans le vide.

Le trio remonta vers le sommet de la montagne et se reposa. Maeglin soupira.

« On a eu chaud, là encore. »

« Au moins, il nous dérangera plus. » Répondit Lúthien.

« On est encore loin de la prochaine ville ? » Demanda Ereinion.

« Non, si on part maintenant, on arrivera avant le coucher su soleil. »

« Très bien, allons-y. »

Le groupe reprit sa route vers l’Est.


Pendant ce temps-là, une ombre se déplace, au milieu des montagnes, lentement, elle dit qu’elle ne vit que pour tuer les deux enfants de la Lune et du Soleil…

Au crépuscule, le groupe arriva dans une ville au milieu des montagnes, Inglor, la cité de la Brume. En effet, un brouillard était constamment posé sur le village. Le trio trouva vite une auberge pour se reposer. C’était l’heure du dîner, ils se mirent à table. Ils commandèrent du poulet, un plat local et de la bière.

« Bonne appétit ! » Dirent les trois compagnons.

Maeglin mangea lentement, comme sa sœur, tandis qu’Ereinion se jeta sur le poulet et sur la bière, c’était un goinfre.

« Hum ! C’est délicieux ! » Répondit-il en avalant une bouché d’une cuisse.

« Un peu de manière ! Tout le monde nous regarde ! » Remarqua Lúthien gênée par le regard des autres.

« Bon, je vais faire des recherches. » Répondit Maeglin en se levant. « Je reviendrais plus tard pour finir de manger. » Il se dirigea vers le comptoir.

Au comptoir, il y avait deux hommes à moitié ivre en train de discuter. Maeglin essaya d’écouter la moindre information sortant de cette pièce. Il demanda au tavernier :

« Quelles sont les dernières rumeurs ? »

« On raconte que l’armée du Judge Carnesîr a demandé à ses troupes de stopper leur avancé vers le Sud. Il semblerait que quelque chose le gêne. Peut-être qu’il veut capturer l’Eclair Jaune. »

« L’Eclair Jaune ? Qu’est ce que c’est ? »

« C’est l’homme qui a réussi à blesser le Général Telrúnya ! C’est son surnom. D’ailleurs, le type qui est à votre table en train de manger comme un affamé ressemble beaucoup à son portrait publié par l’Empire. Vous risquez d’avoir des ennuis. »

« Vous savez où est l’Eclair Jaune ? Donnez moi un maximum d’informations sur lui s’il vous plait. »

« Vous n’avez pas l’air d’être de l’Empire des Judges, je vais vous répondre. » Le Tavernier se pencha pour que sa bouche soit à l’oreille de Maeglin et lui répondit à voix basse. « Il est en ville, il dort à l’extérieur dans les montagnes mais il vient ici fréquemment. »

« Vraiment ? » Exclama le sorcier en parlant lui aussi à voix basse.

Pendant cette discussion, une ombre était rentrée dans l’auberge, elle s’était placée dans un coin sombre de la pièce, personne ne l’avait vu venir, cette personne semblait rechercher une proie, qu’il trouva en regardant au comptoir. Il s’approcha discrète, une main sur son fourreau, prêt à dégainer. Il regarda la table où se trouvait Ereinion. Un ivrogne qui se trouvait non loin de Maeglin remarqua l’homme, d’un coup son visage devint pâle, ces yeux s’exorbitaient, il cria :

« Le Serpent de Korh ! »

Le trio regarda en direction de cet homme, pas de doute, c’était bien Fujiwara, il n’avait même pas une égratignure. Il dégaina rapidement son épée noire. Le sorcier recula de plusieurs pendant que ses deux amis se levaient avec leurs armes. Les clients fuirent l’auberge dès qu’il voyait le Serpent.

« Comme on se retrouve, hein ? Cette fois je vous tuerais ! Tous ! »

Il attaqua Maeglin en premier, pendant qu’il ouvrait son grimoire. Ereinion s’interposa et bloqua la lame avec son épée. Lúthien arriva à son tour, Fujiwara donna un coup de pied à Ereinion et bondit en arrière en esquivant l’assaut de la femme.

« Vous allez goûter à la puissance de mon épée ! »

Il utilisa une nouvelle attaque. *Dragon de Foudre !*. Sa lame fut entourée d’éclairs. Il chargea Ereinion.

*Funérailles ! Il va me tuer !* Pensa Ereinion. Le temps semblait être au ralenti, comme si il voyait la mort arrivé. Soudain, il vit son adversaire levé sa lame avec sa main gauche au dessus de son épaule droite.

*Son cœur ! Il n’est pas protégé !!! Mais je vais pas pouvoir l’atteindre, il est trop rapide, c’est la fin.*

Surprise ! Fujiwara arrêta sa course. Sa lame était juste devant Ereinion. Puis il repartit, comme une flèche, mais vers la sortie de la Taverne, quelqu’un était à l’entrée, on pouvait ni voir son visage, ni voir ses vêtements, il avait une épée à la main. L’inconnu para l’attaque de Fujiwara. Les deux adversaires sortirent de la taverne.

« Suivons les ! » lança Ereinion en regardant ses deux amis. Ils étaient déjà à plus de 20 mètres de l’auberge. Ils se battaient violemment, mais aucun des deux n’avaient le dessus. Ils continuèrent leur combat, en s’éloignant de plus en plus, ils sortirent de la ville, et allaient dans les montagnes, ils sautaient de rocher en rocher avec une extrême agilité, Fujiwara semblait beaucoup plus fort, il avait du prendre le trio à la légère et ne pas dévoiler son potentiel.

« Ils courent vite ! » Remarqua Ereinion essoufflé par cette poursuite.

« Allons par là, on les rejoindra plus vite. » Répondit Maeglin.

Le combat continua dix bonnes minutes, le trio arriva enfin à bout portant du combat. Il faisait nuit et on ne voyait toujours pas le visage de cet inconnu. Qui est-il ? C’est l’Eclair Jaune ? Qui va gagné ce combat ? Autant de questions que se posait Maeglin.

Fujiwara contre l’inconnu. Un combat de titans. Aucun des deux ne fut blessé. Ils tenaient leur épée pointé l’un vers l’autre. Le regard de Fujiwara était très sombre, il allait déchaîner toutes ses forces contre son adversaire. Il lui parla :

« Je fais déchaîné sur toi la fureur du Serpent ! »

Il venait à peine de finir sa phrase que son ennemi gonfla ses joues et cracha une boule de feu. Surpris, Fujiwara reçu l’attaque de plein fouet. Le trio s’étonna de cette attaque, il ne semblait pas être sorcier. Lorsque les flammes se dissipèrent, il ne restait qu’une couche de peau brûlée. Il réapparu derrière l’inconnu, il avait changé de peau, comme un serpent. Ereinion s’interposa et bloqua Fujiwara.

« Ne t’interpose pas ! » Cria le guerrier.

Il sauta à plus de cinq mètres en arrière, sur un gros rocher. L’inconnu se retourna vers l’ennemi, le chevalier en profita pour regarder son visage. Ce n’était pas l’Eclair Jaune, c’était quelqu’un d’assez vieux, il devait avoir la quarantaine, il avait les cheveux blonds et une barbe blonde. Il avait une grosse cicatrice au dessus de son sourcil gauche, il a du être blessé par une arme blanche. Il avait une longue épée qui semblait légère et maniable, il avait une armure grise qui ressemblait légèrement aux armures impériales de Carnesîr. Il était robuste, et avait les yeux jaunes, il respirait la sagesse et la force.

« Cette fois c’est la fin pour vous ! » Hurla Fujiwara en enlevant sa chemise, il était désormais torse nu. « Je vais déchaîner sur vous la fureur du Serpent de Korh ! »

*Le Feu Purificateur de l’Hydre !!!*. Il brandit sa lame noire vers les cieux, plusieurs éclairs tombèrent en même temps sur le trio et sur l’inconnu, la décharge était extrêmement violente et mirent hors de combat le trio entier, le dernier était encore debout, Ereinion pensa un instant qu’il avait résisté, mais il tomba sur le dos à son tour. Fujiwara eut un rire diabolique et s’approcha du groupe.

« Vous êtes trop faibles ! Maintenant comme promis, je vais vous achever ! » Il regarda l’inconnu. « Même le célèbre Maedhros n’a pu me vaincre. C’est navrant… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, l’inconnu avait fait semblant d’être évanoui pour leurrer le serpent et se releva, et transperça Fujiwara en plein cœur. Ces yeux s’exorbitèrent, il devint pâle. Puis il tomba. Il était mort. Maedhros ne regarda même pas le trio, il trancha la tête du serpent, et la mis dans une sorte de sac. Il parla silencieusement :

« Le Serpent de Korh est tombé, il va me rapporter beaucoup. »

Maeglin releva sa tête et regarda Maedhros dans les yeux.

« Tu es Maedhros, le chasseur de primes n’est ce pas ? Tu es connu pour avoir capturé beaucoup de criminels classés dans la Liste Rouge. »

« En effet. C’est bien moi. Et vous qui êtes vous ? » Il regarda Ereinion. « Toi là ! Est-ce que tu ne serais pas … ? »

« Nous sommes des aventuriers. » Répondit Lúthien. « Nous sommes à la recherche de l’Eclair Jaune. »

« L’Eclair Jaune ??? J’aurais pourtant juré qu’il était avec vous… »

Maedhros se retourna et se dirigea vers la ville, le trio le suivait, blessé. Arrivé à l’entrée de la ville, Ereinion eu un vertige, un mal de crâne épuisant, comme l’autre fois dans la clairière, il marcha en zigzag, puis finit par s’évanouir. Il se réveilla le lendemain dans l’auberge où il avait mangé. Maeglin entra dans la pièce au même moment.

« Tu es enfin réveillé ! Tu as encore rêvé de l’Eclair Jaune ? » Demanda-t-il.

« Oui, et de moi aussi…. »

« Tu en es sur ? » Répondit le sorcier étonné.

« Oui, enfin presque. J’étais avec l’Eclair Jaune, on voyageait dans des montagnes enneigées. Il me parlait, mais je ne comprenais pas ce qu’il disait, il parlait une autre langue. On marchait, on affrontait des monstres, j’avais l’impression qu’il me comprenait. On arriva sur un grand rocher, le ciel et la Lune étaient dorés. J’ai vu une lumière apparaître à la surface de l’astre puis plus rien, la dernière image que j’ai c’est une planète en dessous moi, je tombe dessus. L’Eclair Jaune est à côté de moi met essaye d’attraper ma main, mais on s’éloigne de plus en plus. Après avoir réfléchi sur les derniers évènements, je pense être son frère. »

« C’est vrai que tu lui ressemble beaucoup. Il y a qu’une seule façon de vérifier, c’est d’aller à sa rencontre. »

« Qu’est ce qui s’est passé pendant mon sommeil ? »

« On a commencé quelques recherches sur l’Eclair. On sait à peu près où il est. Quand tu seras rétabli on ira à sa rencontre. »

« Je me sens en pleine forme ! On peut y aller ! »

Ereinion se leva de son lit et suivit Maeglin. Il mangea un peu avant de se remettre en route. Lúthien les rejoint pendant leur trajet.

« Et ce type, Maedhros, il est parti ? »

« Oui, après que tu te sois évanoui, il s’est volatilisé. »

Après quelques minutes de marche, le groupe arriva devant l’entrée d’une caverne, il y avait de la lumière à l’intérieur. Le trio entra l’intérieur de la grotte, quelqu’un était assis au fond, la lumière qui venait de derrière lui empêchait de voir son visage. Il semblait robuste et fort, une étrange aura se dégageait de son corps. Il avait son épée à la main, il était en train de l’aiguiser. Il regarda les arrivants.

« Vous êtes…… l’Eclair Jaune ? » Demanda Maeglin intimidé.

« C’est moi. Vous êtes les voyageurs qui pensaient avoir trouver mon frère ? »

« Oui, je crois que c’est….. » Répondit Lúthien qui fut interrompu par l’Eclair Jaune

« Non, tu n’es pas Dínendal…. » Répondit L’Eclair Jaune, il regarda Ereinion, c’est comme si ses yeux pénétraient au plus profond de l’âme du chevalier. « Je t’ai vu dans un de mes rêves. Je t’accompagnais dans ton voyage, c’est ce que je vais faire. »

Il se leva, et s’approcha de du groupe, laissant apparaître son visage. Il était blond, les cheveux courts, en piques, il avait des yeux ambres perçants. C’est quelqu’un de très beau et charismatique, Lúthien ne pu s’empêcher de rougir en le voyant s’approcher. Il portait des vêtements sobres.

« Je m’appelle Elrond Meneldur, ravi de faire votre connaissance. »

Le trio se présenta à son tour.

« Je vais vous expliquer, je ne viens pas de ce monde…. Je viens d’un monde qui est caché de l’autre côté de la Lune, il s’appelle Sistearth…. Mon frère et moi vivions tranquillement avec notre mère, dans les montagnes du royaume de glace, le Royaume Reikon. On s’entraînai souvent avec notre père au combat à l’épée, on devint d’excellent épéiste. Mais un jour, la veille des 21 ans de mon frère, on a été attaqué par un monstre, il a tué mes parents. Il allait me tuer quand il a décidé de fuir, je ne sais pas pourquoi, quelque chose l’attirait vers l’extérieur. »

« Tu étais le petit ou le grand ? Celui dans le lit ou celui qui était caché ? » Demanda Ereinion intrigué.

« Tu en a rêvé ? » Ereinion fit un Oui de la tête. « Très bien. Je suis le petit frère. » Le chevalier le regarda étonné.

« J’ai.... vu ce que tu voyais….. »

Elrond fut étonné d’entendre ça.

« D’accord. Ensuite, on est parti en voyage, on n’avait nulle part où allez. On se dirigea vers l’est et les montagnes. »

« Vous avez affrontés des monstres, dormis dans des grottes, jusqu’à arrivé sur un énorme rocher. » Répliqua Ereinion.

« Tout à fait, on a traversé des moment difficiles, on arriva sur ce rocher, le ciel et la Lune étaient dorés, ce rocher s’appelle la Pointe de la Lune. Une lueur apparue à la surface de l’astre. On fut aspiré vers elle, une fois qu’on toucha la lune, on se retrouva de l’autre côté, le monde dans lequel nous sommes était sous moi. On descendit à grande vitesse vers le sol, mon frère descendit vers l’est et moi je descendais vers l’ouest, on tenta de se tenir la main, mais c’était impossible. Je tomba dans des ruines, une sphère de lumière m’enveloppa et amortie ma chute. Je me dirigeai vers l’est, à la recherche de mon frère. Sur ma route, un village était attaqué par les Judges, je m’interposai et je blessai un des leurs généraux avec un de mes techniques favorites, qui me donnai le titre d’Eclair Jaune. Je décidai d’aider les habitants de ce monde à affronter l’Empire. Voila mon histoire. Que comptez vous faire maintenant ? »

« Moi, je t’accompagnerais. Il semble que mon destin est de te suivre et de t’aider a retrouvé ton frère. »

« On t’accompagneras nous aussi. » Répondit Lúthien.

« Très bien. » Elrond se leva. « Je pars dès maintenant, je vais aux ruines de Xerxes, vous êtes prêts ? »

« Oui ! » Répondit le Trio.

Le groupe se dirigea alors vers le Nord-Est. Les Ruiens de Xerxes sont connues dans tout Meirion, la légende veut que cette ville a été détruite en une nuit par une force maléfique, et que personne n'aurait survécu. Elle se trouvait à quelques kilomètres du groupe, au milieu d'une impasse crée par les montagnes.

Les ruines de Xerxes, la ville qui a été détruit en un jour. La ville a belle et bien existé. Des personnes présentes au loin de la cité avaient parlées d’un halo de lumière rouge au dessus de la cité, et de cris. Elle ressemble à un vieux tas de débris, quelques restes de bâtiments ressemble encore un peu à leur apparence d’autrefois, surtout la chapelle de la ville. Le groupe arriva à l’entrée des ruines. Elle dégagea une tristesse, un désespoir sans nom.

« Quelle désolation…. » Murmura Maeglin horrifié. *C’est impossible de détruire une cité si vaste en une journée…..*

« Qu’est ce qu’on fait ici ? » Demanda Ereinion en regardant Elrond. « On devait pas partir à la recherche de ton frère ? »

« Je cherche des indices, je dois explorer tout l’Est pour espéré revoir Dínendal… » Répliqua l’Eclair Jaune.

« Peut-être qu’on découvrira les raisons de la destruction de ce lieu. » Répondit Lúthien stupéfaite par le spectacle.

« Avançons. »

Le Quatuor pénétra silencieusement dans les Ruines, observant le moindre détail, le plus petit caillou, restant sur leur garde. Ils arrivèrent à la place principale, une fontaine se trouvait au milieu, entouré de parterres de fleurs vides. La place reliait les trois principales artères de la ville, une vers l’entrée, l’autre vers la chapelle, la dernière vers une autre place complètement rasé, ou normalement devait se trouvé un château. Le groupe se dirigeai premièrement vers la chapelle, qui semblait le lieu clé de la ville. Vu de l’extérieur, on pourrait croire que l’intérieur est en miettes, mais ce n’était pas le cas. Le Quatuor était étonné de voir l’intérieur, certes poussiéreux mais intacte. Elrond et Ereinion inspectaient le fond, tandis que Maeglin et Lúthien s’occupaient chacun d’une aile. L’Eclair Jaune trouva un vieux journal d’un prêtre, la page du jour de la destruction était vierge. Le groupe se reforma au milieu de la chapelle.

« Vous avez trouvé quelque chose ? » Demanda Elrond.

« Rien, le vide total…. » Répondit le chevalier en soupirant.

« Pareil pour moi et pour Maeglin. »

« J’ai trouvé un vieux journal d’un des prêtres, mais la page la plus intéressante est vierge. C’est comme si ce jour n’avait jamais eu lieu… »

« En effet, c’est très étrange…. » Ereinion entendit des bruits venant de toutes les directions. « Je crois qu’on a de la visite. »

Les soldats de l’Empire sortirent de tous les côtés : par l’entrée, par les trous dans le plafond, par les portes dérobés de l’arrière salle. Ils encerclèrent le groupe.

« Rendez vous immédiatement, et on vous fera aucun mal ! Déposez vos armes et mettez vos mains en l’air ! » Hurla un capitaine qui faisait face à Ereinion. Ce dernier fonça vers la sortie, transperça la rangée de soldats, en décapitant trois d’entre eux, puis attaqua un homme resté en arrière. On voyait de la rage aux plus profonds de ses yeux, son adversaire para l’assaut en bloquant le chevalier avec une épée. Lúthien observa l’inconnu, cette façon de parer, cette épée, cette armure, aucun doute, c’était le Général Telrúnya, celui qui avait tué Angrod et Beren. Maeglin, qui aperçu à son tour l’ennemi, pris son grimoire, et décida de nettoyer la zone, de révéler son véritable potentiel de destruction. *Divine Comédie !* Tous les soldats, à l’exception de Telrúnya, furent propulsés dans les airs, au dessus des ruines. Ils lévitaient, pendant que 6 Boules de Feu géantes apparaissaient autour d’eux. Elles se rapprochèrent d’un coup, avant de rentrée en collision au même moment. Le choc créa une gigantesque explosion, le sorcier avait mis la moitié de sa puissance dans cette attaque, réservant l’autre moitié pour le Général. Lúthien et Elrond arrivèrent vers l’ennemi, tandis que celui si écarta Ereinion en le poussant.

« Vous êtes encore vivant vous trois ? En plus vous avez l’Eclair Jaune avec vous… Je sens que on va s’amuser. »

Lúthien lança la charge seule, poussé par la vengeance. Elle se battait comme une lionne, mettant le Général en difficulté un instant, jusqu’à qu’il trouva une faille dans ses attaques, la soif de tuer lui faisait perdre sa prudence, laissant son ventre sans protection. Il ne tarda pas à la transpercer. Elle s’écroula. Il prit son épée et la lança vers Maeglin, trop occupé à réciter son incantation, il la reçu dans l’épaule droite et fut clouer par la lame qui se planta dans le sol. Elrond et Ereinion lançait un nouvel assaut, de façon totalement symétrique. Telrúnya était sur la défensive, les assauts synchronisés devenaient de plus en plus dangereux, impossible de riposter sans laisser aucune ouverture à l’autre. Le Général trébucha, et au moment de l’achever, une ombre apparu derrière les deux combattants, les assommant d’un coup d’arme contendante. C’était Maedhros, le chasseur de primes, il était la pour récupérer la prime sur Elrond, mais il fait lui aussi parti de l’Empire des Judges. D’autres soldats arrivèrent, ils emmenèrent le Quatuor, en dehors des ruines, loin au Nord….

*Prisonnier…*

Ereinion se réveilla, seul, dans un sombre cachot. Le Soleil entrait par une petite fenêtre pouvant laisser passer une main seulement. Cette lumière brûla les yeux d’Ereinion. Dans un coin de la pièce, il y avait un tas de vieux ossements, dans l’autre, un lit couvert de moisissure. Une épaisse porte noire était au fond de la salle. Le chevalier avait perdu tous ses équipement et était menotté. Une fois habitué à la lumière, il regarda par la fente, il voyait des soldats patrouillés sur une grande cour encerclés d’immenses murs gris. Il voyait des bâtiments dépassés du l’enceinte, il comprit qu’il se trouvait dans la capitale de l’Empire des Judges, Idrill. Aucun moyen de s’échapper, aucune issu. Ereinion patienta de longues heures, jusqu’au moment où un garde arriva. Il attrapa le prisonnier par le col de sa chemise et l’emmena dans un loin couloir.

*Etudions la situation, ne nous précipitons pas…* Pensa-t-il.

Le Garde le fit entrer dans un bureau, un homme en robe noire était assis devant lui.

« Asseye-toi. J’ai des questions à vous posez… » Le chevalier exécuta l’ordre. « Bien.
Quel est ton nom ? –Je ne sais pas. On m’appelle Ereinion pour faciliter la communication.
Ou es tu née ? –Je ne sais pas.
A tu perdus la mémoire ? –Oui, je me suis réveillé dans une forêt, non loin de Tasartir.
Que faisais-tu dans les Ruines de Xerxes ? –Je recherchais quelqu’un.
Qui ? –Sa ne vous regarde pas.
Aurait-tu des informations sur un nommé Dínendal Meneldur ? Le chevalier réfléchissait un instant, et décida de mentir un peu. –Non. Je ne connais pas cette personne.
Bien, je vais te dire la suite des évènements. Demain, tu seras exécuter pour avoir oser défier l’Empire. Vous serez pendus haut et court. Maintenant, retourne dans ta cellule et profites de tes dernières heures.

Le Garde attrapa à nouveau le prisonnier et le ramena dans sa cellule. Il attendit, le ventre vide, une journée entière, il observa les tours de garde à l’extérieur, les uniformes, et le ciel nuageux. Il s’endormit au crépuscule, au milieu de la pièce.
Au milieu de la nuit, la lune apparu au milieu des nuages. Le vent s’engouffra dans la cellule et enveloppa Ereinion. Il se réveilla, il sentait une présence proche de lui, comme si quelqu’un avait sa bouche juste à côté de son oreille. Une voix résonna dans sa tête.

« Calme-toi, je ne te veux aucun mal. » Il sursauta en entendant cette voix venant de nulle part, il se retourna, observa la pièce vide. « Je suis la déesse du jugement, Elbereth. Que tu me croies ou pas n’a aucune importance, je vais te révéler ton identité, ton histoire, et ton destin. Tu es le fils d’un de Judges, tu es Oropher Cúthalion ! »

Le chevalier était sous le choc, les fils d’un Judge ? C’était impossible…

« Tu vivais tranquillement dans la capitale, avec ton père, car ta mère est morte à ta naissance. Tu restais collé à lui, tu le lâchais plus. Un jour, tu as essayé d’empêcher une attaque sur un village, tu n’adhérais plus à ses idéaux. Il te captura, et fit disparaître ta mémoire, et t’abandonna au milieu d’une forêt, espérant que tu meurs de faim, ou tuer par des animaux sauvages, mais tu as survécu grâce à ma bénédiction. »

Tout réapparu dans la tête d’Ereinion, tous ses souvenirs lui revenaient en un instant. Une larme perla sur son œil gauche, et glissa le long de sa joue.

« Demain, tu seras emmené dans une arène, tu affronteras un redoutable guerrier, tes amis seront la pour t’aider. Tu auras un choix à faire, le Destin des Judges et des Deux Frères se jouera dans l’arène. »

« Je ne sais plus quoi faire. Je suis perdu. Pourquoi moi ? » Répondit Ereinion en pleurant. « Je ne veux pas être mêlé à cette histoire ! »

« Un fardeau pèse sur tes épaules, toi seul peut décider de ton destin. Si tu abandonnes tes amis, c’est le monde entier qui court à sa perte ! Mais pour le moment, repose toi, tu auras besoin de toutes tes forces demain. »

Le chevalier sentit ses paupières s’alourdirent soudainement, il s’effondra sur le lit, inconscient. Il se réveilla brusquement, plus tard, à l’aube. Il se demandait si c’était un rêve ou pas. Deux gardes arrivèrent, ils l’emmenèrent dans une immense salle, ses compagnons étaient déjà présents, attachés et assis sur une chaise en bois. Il les rejoignit. Ils ne pouvaient pas parlés, sous peine d’être exécuté instantanément. Au bout de quelques minutes, un homme en armure entra dans la pièce, la cuirasse était du même modèle que celles portés par les soldats qui avaient attaqués Tasartir. Elle était noire et dorée. C’était Carnesîr en personne. Il s’installa dans un fauteuil rouge et or très confortable et s’adressa au groupe.

« Misérables, vous êtes pathétiques. Vous pensiez avoir une chance contre l’Empire ? Vous êtes que des idiots. Je vais vous expliquer ce qui va vous arriver. Vous allez être emmené dans le Colisée, vous devrez combattre mon favori. » Ereinion pensa alors que ce n’était pas un rêve, qu’il était vraiment entré en contact avec une déesse. Les autres étaient dans le même état d’esprit, elle était entrée en contact avec eux aussi. « Sa sera votre punition. Maintenant, on va vous apporter votre repas, vous allez pas vous battre le ventre vide, sa ne serait pas amusant. On vous redonnera vos équipements avant le combat. Vous pourrez alors contempler votre propre impuissance ! »

Le Judge se leva, et sorti de la pièce, des serviteurs avancèrent avec le repas. Le groupe ne devait toujours pas parler, mais les regards suffisaient, ainsi que les petits gestes de main avec les couteaux et les fourchettes. Ils étaient encore blessés depuis leur affrontement avec le Général, mais ils allaient être sûrement soignés avant le combat. Après le repas, des soldats les emmenèrent vers une immense arène, peuplé d’hommes et de femmes impatients. Arrivé dans le sous-sol, ils observèrent la pièce : de la lumière venait d’une grille, derrière, quelqu’un les attendait, pour les affronter, le reste de la pièce était sale et nauséabond. Des mages arrivèrent pour soigner les blessures du groupe, tandis que quatre soldats apportèrent l’équipement. Le Combat allait bientôt commencer !

La tension montait dans l’Arène, une ombre avançait sur le sable. Puis deux autres silhouettes apparaissaient, suivis d’une dernière personne. Le Quatuor s’arrêta au centre de la piste, le public était euphorique à l’idée de voir une telle exécution, il souhaitait la mort du groupe. Le sorcier prépara son grimoire, déjà ouvert, prêt à lancer un sort, tandis Elrond et Ereinion sortaient leur lame. Lúthien se préparait aussi de la magie, elle connaissait des sorts de soins. Deux guerriers, une mage et un sorcier, une équipe complète. Autour de l’Arène, dans les grandins, se trouvait 5 trônes, sur lequel chaque Judge était assis. Carnesîr, Mablung, Minyatur, Lamalas et Cúthalion. A l’autre extrémité de l’Arène, une grille se souleva, laissant apparaître un fier combattant, il portait une chemise rouge comme le sang et un pantalon noire, des chaussures de voyageur noires. Il avait un bandeau magenta sur la tête. Ses yeux de feu pouvaient transpercer les cœurs. Mais surtout, il avait une immense épée, longue et fine, d’accrocher sur le dos. Il la dégaina à une vitesse incroyable, la maniant à la perfection. Elrond était sous le choc, il connaissait cette personne.

*C’est impossible….* Pensa-t-il. *C’est lui, mais ce n’est pas ses yeux. Mais c’est Dínendal !*

Il était possédé, l’Empire l’avait capturé quelques jours après son réveil. Il était lui aussi parti à la recherche de son petit frère, et se joignit à la résistance. Après sa capture, il tenta plusieurs fois de s’évader, tuant plusieurs gardes chaque nuit. Une bête enragée incontrôlable. Cúthalion pris le contrôle de son esprit en utilisant la Magie Noire. Il devint une machine à tuer. Elrond préféra ne pas prévenir ses amis, pour pas qu’ils retiennent leurs coups. Les issues de l’Arène se fermèrent. Un étrange silence s’installa dans le Colisée.

« Ereinion…. Allons y ! » Exclama Elrond, brisant le silence.

Le duo chargea en premier. Dínendal para l’assaut avec son épée géante. Malgré la force déployée par le duo, il ne fléchissait pas. Une véritable force de la nature. Ereinion recula à temps, juste avant que l’ennemi déploie sa force, et fasse tournoyer sa lame, déstabilisant l’Eclair Jaune. Maeglin ferma les yeux un instant. *Le Feu du Dragon !* Un dragon de Feu apparu autour du sorcier, et se précipita sur Dínendal. Ce dernier trancha le Dragon, sa lame absorba le feu, puis le renvoya sous forme de tourbillon sur le duo de chevaliers, son épée était enchantée et pouvait absorber la magie sous toutes ses formes. Lúthien invoqua une barrière d’eau au dernier moment qui bloqua les flammes. Ereinion se releva, attendant son coéquipier pour lancer un nouvel assaut. Maeglin se sentait inefficace, il prépara le même sort, mais attendit le bon moment pour le lancer. L’ennemi attaqua. *Estocade Impériale !* La lame pointé vers le Quatuor, il chargea comme un éclair, et transperça Ereinion au niveau du foin. La lame était tellement longue que même si le chevalier tendrait son bras et sa lame, il ne pourrait pas toucher Dínendal. Elrond se releva, et prépara une attaque tandis qu’Ereinion empêchait la lame de se retirer. L’ennemi trancha Ereinion par un coup de taille et recula d’une dizaine de mètres. Lúthien soigna immédiatement le blessé qui se releva immédiatement. *Gilgamesh !* Quatre épées apparurent autour de l’adversaire, une était Excalibur, l’autre Masamune, la suivante Ragnarok et la dernière, la plus terrible de toute, le Zantestuken. Elrond était sous le choc.

*Finalement, il a maîtrisé cette technique…. l'attaque de notre père...* Pensa le guerrier.

Les lames disparurent une à une, ainsi que la lame de Dínendal. Elle fut remplacée par le Zantestuken. Ereinion pensa immédiatement que c’était l’heure du choix, mais il ne savait pas quoi faire. Il avançait vite, trop vite, il fonçait sur Elrond, il pouvait rien faire. Miraculeusement, une épée apparu juste devant le Zantestuken, et le repoussa. C’était une épée dorée, une voix résonna dans l’esprit d’Elrond :

« Prends ma Lame divine, prends Esperanza, et détruis les forces qui menacent ce monde ! »

Il comprenais pas de quelle force parlait la Déesse, mais il prit la lame et demanda :

« Ne vous interposez, s’il vous plait, c’est mon combat. »

Le groupe ne comprenait pas pourquoi, mais Ereinion répondit :

« Je te fais confiance, vas-y. »

Les Judges qui observaient la bataille s’inquiétaient. Il fallait peut-être agir. Ils allaient mettre leur plan a exécution. Une aura ténébreuse entoura le Zantestuken, tandis qu’une aura lumineuse entoura Esperanza. Les deux frères allaient lancés une dernière attaque. Ils avancèrent, le temps était comme au ralenti, qui allait gagné cet affrontement ? Le Choc provoqua une explosion, balayant le terrain. Le public affolé fuyait. Les Judges continuaient d’observer. Au bout d’une minute, le nuage de fumée du choc se dissipa. Le Zantestuken et Esperanza étaient encore dans les mains de leur possesseur. Un filet de sang coulait de la bouche d’Elrond, tandis que les yeux de Dínendal étaient devenus dorés, le pouvoir d’Esperanza l’avait ramené à la raison, alors que sa lame maléfique avait pris la vie de son frère. Il n’était pas encore mort, il était l’ombre de lui-même. Le groupe ne disait rien, il ne savait pas quoi faire, Lúthien se sentait incapable de contrer le pouvoir démoniaque.

« Grand Frère, tu as encore gagné….. » Il s’effondra.

Dínendal jeta son épée, qui disparu dans un flash ténébreux. Il prit son frère dans ses bras, le temps d’écouter ses dernières volontés. Les Judges pénétrèrent dans l’Arène, arme à la main.

« Prends Esperanza, prends en soin, et retourne chez nous. » Ses yeux se refermèrent. Un dernier soupir. Il était mort. Dínendal, pleurant toutes les larmes de son corps, se releva, marcha vers l’épée dorée. Il agrippa le pommeau et souleva la lame.

« Ils vont payés pour ta mort. Je te le promets, ils ne sortiront jamais d’ici vivant ! »